L’anthracnose du
fraisier
Anthracnose
du fraisier
Le
champignon responsable de l’anthracnose du fraisier s’appelle Colletotrichum
fragariae.
Synonyme
: pourriture
noire
Symptômes :
-
Sur feuille, la maladie se caractérise par la formation de taches rondes à
ovales, brunes au centre et entourées d'un halo jaune
de
1 à 2 cm.
-
Sur pétiole, pédoncule et pédicelle, des taches ovales de 1 à 2 cm de long,
légèrement déprimées au centre et de couleur foncée se forment. Des nécroses
peuvent ceinturer le filet, provoquant ainsi la mort de la partie située en
amont.
-
Sur fruits, la maladie se manifeste par des lésions rondes de 1 à 2 cm sur les
fraises, avec le centre de la tache enfoncée en « coup de pouce». De couleur «
bronzée », la nécrose devient ensuite rose (présence de spores) puis brune à
noire (vieillissement des spores). On peut observer le développement d'un duvet
blanc rosé sur le pourtour de la tache. Ces symptômes sont possibles dès le
stade « fruit blanc » mais sont surtout caractéristiques sur fruit rouge.
Facteurs
favorables : La
dissémination se fait par les gouttes d’eau et les doigts des cueilleurs. Des
températures entre 20 et 25°C et la présence d’eau sur les tissus favorisent la
germination des spores, la formation des appresssoria et la pénétration du
mycélium dans les tissus.
Dégâts
: Tous les
tissus aériens et souterrains peuvent être attaqués. En France, les attaques
sur feuilles sont assez rares mais les attaques sur fruits et sur stolons se
révèlent très dangereuses.
Mesures
prophylactiques :
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Éviter les
plantations trop denses.
-
Utiliser des plants sains. Les variétés tolérantes ne sont pas
«agronomiquement» intéressantes pour la France.
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Bien nettoyer les mains et les outils de travail entre 2 parcelles lorsque
l’une présente des symptômes.
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Éviter l’arrosage par aspersion.
-
Sous abris, bien aérer et veiller à ce que les températures ne soient pas trop
élevées. En cas de traitement, seules les interventions préventives ont un
intérêt. La lutte chimique curative n’est pas possible pour les particuliers.
Chez les professionnels, ils permettent seulement de réduire le développement
de la maladie mais pas l’éradication.
Gilbert COURANT
Publication : Le Jardinier Sarthois n° 534
(Octobre, Novembre, Décembre 2020)